viernes, 13 de noviembre de 2015

Littérature française du XIXe siècle

Littérature française du XIXe siècle
CONTEXTE HISTORIQUE

Ce siècle des Révolutions (Restauration – Révolution de juillet 1830 et de 1848 – Commune de Paris en 1871) voit se succéder des systèmes politiques différents (Premier Empire - monarchie d'Ancien Régime restaurée – monarchie constitutionnelle – éphémère IIe République - Second Empire – IIIe République) qui cherchent à répondre (ou à s'opposer) aux aspirations démocratiques nouvelles et aux transformations économiques qui s'accélèrent avec l'industrialisation, la colonisation et les conflits entre les puissances européennes.
Les changements de société2 sont extrêmement importants tout au long du siècle avec par exemple l'instruction publique qui finit par devenir générale et qui, accompagnée par de remarquables progrès scientifiques et techniques, participe à l'évolution des mentalités. L'aristocratie et l'Église perdent peu à peu leurs positions de force et une société laïque s'installe à la fin du siècle, marquée aussi par le poids croissant de la bourgeoisie et de la classe ouvrière qui s'affrontent. La République s'impose finalement à tous et vote des lois sociales tout en organisant les conquêtes coloniales et en préparant la revanche contre l'Allemagne. Les auteurs rendent compte de ces transformations dans leurs œuvres et pour une part d'entre eux s'engagent dans les camps politiques, progressistes (comme Lamartine, Hugo ou Zola) ou parfois réactionnaires comme Maurice Barrès, ou Léon Daudet (Le Stupide xixe siècle). Ils se rejoignent cependant souvent pour exalter la figure de l'artiste libre contre le bourgeois vulgaire et matérialiste, en créant le mythe de l'artiste bohème et rejeté qu'illustre notamment la figure du peintre ou du poète maudit. Alors que la grande majorité des écrivains du xviie siècle étaient des courtisans à la recherche de mécènes et de protecteurs, ce siècle est emblématique d'une nouvelle éthique de vérité (contre la morale religieuse sous la Restauration ou la morale bourgeoise qui prévaut sous le second Empire) de l'écrivain, exprimée à l'origine par Voltaire3, consistant en son autonomisation progressive par rapport aux pouvoirs (politiques, religieux). Cette éthique se construit dans le cadre de la lutte pour la liberté d'expression et l'avènement d'un régime de liberté de presse avec en corollaire une responsabilité accrue de ces écrivains dont les pouvoirs veulent désormais qu'ils répondent de leurs œuvres : ce siècle est marqué par des procès littéraires et des emprisonnements dont l'écrivain (comme Flaubert, Paul-Louis Courier, Pierre-Jean de Béranger) en fait un titre de gloire4.
Dans le domaine des arts, en France, à côté d'un néo-classicisme officiel et académique (allant parfois jusqu'à l'art pompier), on retrouve les grands courants esthétiques du siècle comme le romantisme avec Delacroix ou Berlioz et, plus tard, le réalisme avec Courbet et, à la même période, en musique Gounod et Bizet. Dans les dernières années du Second Empire s'impose peu à peu l'Impressionnisme auquel on peut rattacher Manet, Monet ou Renoir, pour ne citer que les plus grands. La fin du siècle est plus diverse avec des mouvements comme le pointillisme ou le groupe des Nabis et des personnalités comme Cézanne, Gauguin ou Van Gogh, ou du sculpteur Rodin, alors que Gabriel Fauré, Camille Saint-Saëns et Claude Debussy dominent la composition musicale française.

Pour avoir un panorama littéraire du siècle précédent on se reportera à Littérature française du XVIIIe siècle.

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